jeudi, avril 25, 2024

AFEX appelle les pouvoirs publics camerounais à libérer immédiatement sans condition deux journalistes détenus à Yaoundé

Le Réseau africain de la liberté d’expression (AFEX) exige la libération des journalistes, Théodore Tchopa et David Nzima Enyegue, tous deux travaillant pour le bureau de Douala du quotidien privé Le Jour

Les deux journalistes ont été arrêtés le 28 janvier 2019 en fin de journée à Douala puis amenés à Yaoundé alors qu’ils couvraient l’arrestation du Professeur (Pr) Maurice Kamto, président national du parti politique dénommé Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), et de certains de ses proches alliés. Ladite arrestation a eu lieu chez Albert Dzongang, Conseiller en stratégie du Pr Maurice Kamto. 

Selon des sources de l’AFEX au Cameroun, Tchopa et Enyegue seraient actuellement détenus au secret par le Groupement Spécial d’Opération (GSO), une unité spéciale de la police camerounaise.

Aucune charge ne leur est encore signifiée et sont tous deux, comme toutes les personnes arrêtées, selon les avocats du MRC, traités de façon inhumaine. Ce qui est en violation de droits d’un justiciable. La police a également confisqué les téléphones portables des deux journalistes ainsi que leurs outils de travail.

 L’opération de police visant à arrêter le Pr Maurice Kamto et ses alliés était un événement public que les journalistes avaient le droit de couvrir afin d’attirer l’attention de l’opinion. Ces deux journalistes étaient identifiables par leur badge professionnel et leur carte de membre du Syndicat national des Journalistes du Cameroun (SNJC). 

L’interpellation et l’incarcération des reporters violent plusieurs dispositions pertinentes de la constitution du Cameroun, de la loi de 1990 sur la communication sociale au Cameroun et des conventions régionales et internationales ratifiées par le Cameroun. 

Les droits à la liberté d’expression, d’accès à l’information, et de la presse sont inscrits dans la Constitution du Cameroun. De plus, le préambule de la Constitution camerounaise engage explicitement le pays à respecter les cadres régionaux et internationaux qui garantissent les libertés d’expression et des autres droits de l’homme. 

AFEX dénonce la détention arbitraire des journalistes et demande leur libération immédiate et sans condition. Nous appelons également la direction du journal à poursuivre l’affaire et à assurer la libération des journalistes.

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