jeudi, mars 28, 2024

La Police Abuse des Journalistes Couvrant l’Arrestation d’un Candidat de l’Opposition à la Présidentielle

La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) condamne l’utilisation de gaz lacrymogènes par les forces de sécurité togolaises pour disperser un groupe de journalistes qui couvraient l’arrestation du politicien togolais, Agbeyome Kodjo, le 21 avril 2020 à Nukafu, un quartier de Lomé.

La Fondation déplore également l’arrestation et la détention subséquente du journaliste Aristo Tesko, reporter à Togo Actualités.

Kodjo, le principal leader de l’opposition togolaise, a été arrêté pour s’être déclaré président malgré sa défaite aux élections du 22 février.

« Messieurs, vous n’êtes pas invités à la fête ce matin. Cherchez un autre endroit et dégagez les lieux », a averti un officier de police aux journalistes, peu avant qu’un autre ne les attaque au gaz lacrymogène.

La police a tiré des gaz lacrymogènes malgré le fait que les professionnels des médias affichaient visiblement leurs badges de presse, leurs gilets et leurs outils de travail.

Tesko et une autre journaliste indépendante, Fare-Kpadja Sherifa, qui ont quitté les lieux en traînant leur moto, ont été arrêtés par un policier furieux qui a estimé qu’ils tardaient à quitter les lieux.

Sherifa a été épargnée parce qu’elle était une femme alors que Tesko a été arrêté, forcé à monter dans un véhicule de police et emmené au siège du Service central de recherches et d’investigations criminelles et détenu jusqu’au lendemain.

Bien que la MFWA se félicite de la libération de Tesko, il n’aurait pas dû être arrêté et détenu en premier lieu. Nous demandons donc aux autorités d’enquêter sur cet incident et de punir les auteurs de cette violation. L’attaque au gaz lacrymogène contre les reporters était également injustifiée car les reporters faisaient leur devoir légitime. Les autorités togolaises doivent également enquêter sur cet incident et prendre des mesures pour éviter qu’il ne se reproduise à l’avenir.

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