vendredi, avril 19, 2024
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AFEX Exige la Libération Immédiate des Etudiants Soudanais Détenus

Le réseau des organisations de défense de la liberté d’expression en Afrique, AFEX, exige des services de renseignement soudanais, la « National Intelligence and Security Services (NISS) », la libération immédiate des huit étudiants détenus au secret sans inculpation.

Le 3 Mai 2016, dix-sept (17) étudiants ont été expulsés de l’Université de Khartoum suite à une manifestation tenue le 27 avril, 2016 au campus universitaire, manifestation au cours de laquelle des éléments du NISS auraient abattus  deux étudiants.

Le 5 Mai, huit des 17 étudiants expulsés se sont rendus au bureau du célèbre avocat soudanais, Nabil Adib, pour solliciter une assistance juridique concernant leur expulsion par les autorités de l’université. Des hommes armés en civil, des éléments présumés du NISS, ont fait irruption dans les locaux de Nabil à Khartoum où ils ont arrêtés les huit (8) étudiants.

« Les hommes se sont présentés comme des éléments du NISS bien qu’ils n’aient produit ni carte d’identité ni mandat de perquisition. Ils ont battu mes clients et les arrêtés », Nabil a indiqué dans une déclaration publique.

Le lieu de détention des étudiants en question reste à ce jour un mystère. Selon la National Security Act –la Loi sur la Sécurité Nationale-, (NSA) adoptée en 2010,  le NISS a le pouvoir de détenir des suspects pour une durée de quatre mois et demi sans procès, ce qui est excessif et en violation de tous les principes internationaux en matière de droits de l’homme.

La détention arbitraire des étudiants depuis plus de 40 jours (5 Mai-22 Juin, 2016) sans procès et sans accès à leur famille est illégale et inacceptable. Cela va à l’encontre de leurs droits à un procès équitable comme stipulé par Article 34 de la Constitution provisoire du Soudan ainsi que l’Article 9 du Pacte International relatif aux droits Civils et Politiques (PIDCP) qui succède selon des lois internationales à la provision de la loi nationale. Le Soudan a signé le PIDCP le 18 Mars 1986.

AFEX appelle à l’agence de sécurité soudanaise de relâcher sans condition les étudiants. Les étudiants détenus exprimaient leurs droits  civils et politiques à la liberté de réunion pacifique et à l’expression garantie par l’Article 40 (1) de la Constitution provisoire du Soudan.

Nous exhortons également les autorités soudanaises à assurer que tous les huit étudiants ont accès à des avocats, à leurs familles et reçoivent des soins médicaux.

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