Robert Alai, bloggeur Kenyan, a été accusé d’avoir publié de fausses informations suite à un poste sur les réseaux sociaux portant sur la pandémie du COVID-19.
Le 19 Mars 2020, Alai a publié sur Twitter que le gouvernement kenyan cachait des informations sur la propagation du coronavirus dans le pays. Il a également souligné dans sa publication que le gouvernement sous-estime l’impact du COVID-19 dans le pays.
Suite à cette publication, il a été arrêté le 20 Mars et conduit au poste de police de Muthaiga où il a été détenu pendant trois jours.
Il a été accusé d’avoir enfreint à la Loi de 2018 portant sur l’utilisation abusive d’ordinateurs et la cybercriminalité, qui interdit la publication d’informations non vérifiées. La loi prévoit des peines sous forme d’amendes ou d’emprisonnement pour ceux qui sont jugés coupables de l’avoir enfreint.
L’article 22 (1) de la loi stipule : « Toute personne qui publie intentionnellement des informations fausses, trompeuses, fictives, ou erronées dans l’intention que ces informations soient considérées ou traitées comme authentiques, avec ou sans gain financier, commet une infraction et est passible d’une amende maximale de cinq millions de shillings ou à une peine d’emprisonnement maximale de deux ans, ou des deux peines. »
Le 23 mars 2020, Alai a comparu devant un magistrat résident principal Mr. Ndungi et a nié les accusations.
Le magistrat a jugé de le libéré sous caution contre la somme en espèce de 50 000 KES (environ 465 USD) ou la présentation d’un gage d’une valeur de 150 000 KES (environ 1,396 USD). Le magistrat lui a également interdit de publier de telles informations sur sa page Twitter ou Facebook.
AFEX regrette cet incident et exhorte les journalistes, les blogueurs et les médias à éviter de publier des informations non vérifiées en ce moment crucial où les citoyens dépendent des journalistes pour obtenir des informations précises et factuelles sur le COVID-19.
