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Égypte: AFEX se Félicite de la Libération du Journaliste Mahmoud Hussein

Le Réseau Africain de la Liberté d’Expression (AFEX), se félicite de la libération du journaliste d’Al Jazeera, Mahmoud Hussein, qui était en détention préventive depuis le 23 décembre 2016 au Caire, en Egypte.

Mahmoud Hussein travaillait pour le réseau international de médias Al Jazeera, basé à Doha, et a été arrêté le 20 décembre 2016, alors qu’il rentrait en Égypte après des vacances en famille. Lors de son arrestation, il a été interrogé pendant plusieurs heures sans avocat avant d’être libéré. Le 23 décembre 2020, il a été à nouveau arrêté. Les autorités égyptiennes n’ont rendu publique cette deuxième arrestation et détention, que deux jours plus tard.

Il a été accusé d’avoir publié de fausses informations, d’avoir diffusé de fausses nouvelles, et incité contre les institutions de l’État et d’avoir diffusé de fausses nouvelles pour semer le chaos. Hussein a été accusé ainsi, tout simplement parce que les autorités égyptiennes actuelles perçoivent Al Jazeera, les médias avec lesquels Hussein a travaillé comme soutenant les Frères musulmans, le mouvement qui a soutenu l’ancien président Mohamed Morsi. Ce mouvement est considéré comme une organisation terroriste par le gouvernement actuel.

Le 23 mai 2019, un tribunal s’est prononcé en faveur de la libération de Hussein. Il a toutefois annulé la décision tandis que des charges supplémentaires ont été retenues contre le journaliste. Il a également été privé d’assistance juridique et interrogé sans avocat.

Malgré le fait que Hussein soit libre, les conditions strictes dans lesquelles il a été libéré compromettent son indépendance, sa liberté de mouvement et ses pleins droits en tant que journaliste.

Depuis 2016, la liberté de la presse et le paysage de la liberté d’expression en Egypte sont de plus en plus attaqués et se rétrécissent sous le régime du président Abdel Fattah el-Sisi.

Plusieurs journalistes ont été arrêtés, torturés et emprisonnés.

On estime que 500 sites web ont été visés par une « législation draconienne » et ont fait les frais de la campagne contre la liberté d’expression lancée par le régime actuel en Égypte.

Des militants des médias sociaux et plusieurs autres ont été emprisonnés pour avoir critiqué le gouvernement ou simplement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression. Des journalistes sont arrêtés et emprisonnés pour avoir simplement joué le rôle que leur confère la Constitution. Toutes ces attaques contre les médias, et les utilisateurs des médias sociaux suggèrent une répression de la liberté d’expression et de la liberté de la presse cautionnée par l’État.

Par conséquent, AFEX tout en se réjouissant de la fin de la détention de quatre ans du journaliste Mahmoud Hussein, condamne sa détention illégale. Nous dénonçons les mesures répressives et discriminatoires qui lui sont imposées ainsi qu’aux médias du pays. AFEX demande également que les autorités égyptiennes abandonnent toutes les accusations portées contre Hussein et les autres journalistes et militants des médias sociaux arrêtés et toujours en détention.

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